Stavelot, dont l’histoire remonte au 7ème siècle, est l’une des plus anciennes villes de Belgique. L’actuelle commune de Stavelot compte une vingtaine de villages et hameaux au charme authentique. Certains sont particulièrement célèbres, comme le village de Coo avec sa cascade et sa centrale hydro-électrique ou encore Francorchamps et son magnifique circuit automobile. La commune, nichée au confluent de l’Amblève et de l’Eau Rouge, en Ardenne belge, comprend pas moins de 915 hectares de forêts. L’attrait touristique est indéniable et tout est mis en œuvre pour préserver au mieux cette belle région forestière. Comme en témoigne ici Patrice Lefebvre, échevin du tourisme et de l’information.
Quelques jalons historiques retracent l’évolution de l’entité de Stavelot. Les origines remontent donc au 7ème siècle lorsque Saint Remacle, moine limousin, fut chargé de l’évangélisation d’une région de l’Ardenne. Plus tard, l’abbaye double de Stavelot-Malmedy, principauté ecclésiastique rattachée au Saint-Empire romain germanique, a connu un rayonnement spirituel et politique important tout au long du Moyen-Âge. La Révolution française mit un terme à cette histoire glorieuse. Par le Congrès de Vienne en 1815, Stavelot se vit rattachée aux Pays-Bas et Malmedy à la Prusse. Mais dès 1830, Stavelot fit partie du Royaume de Belgique ; pour Malmedy, il faudra attendre 1919.
Pas moins de 250 km de promenades balisées offrent aux villageois et aux touristes une belle diversité de panoramas. Ajoutons-y la possibilité de suivre de longues balades guidées ou de rejoindre plusieurs sentiers de grande randonnée. Mais Stavelot est aussi le pays du vélo, avec 28 tracés permanents répartis sur 600 km et deux circuits RAVel (respectivement 30 et 35 km) conciliant activité sportive, observation et connaissance. La région peut même s’enorgueillir de compter sur son territoire des « côtes de Légende », une série de difficultés qui ont marqué l’histoire de la course cycliste de Liège-Bastogne-Liège. Parmi les activités récréatives, le parc d’attractions de Plopsa Coo, autour de la plus grande cascade naturelle du pays, fait le bonheur de nombreuses familles qui y trouvent détente et amusement, et s’y ressourcent en parfaite communion avec la nature environnante.
« La ville de Stavelot a adhéré à la Charte de gestion forestière 2023-2028 proposée par la région wallonne. L’ambition est de réfléchir à la régénération des forêts, à la diversification des espèces, pour lutter contre le réchauffement climatique et affronter les périodes de sécheresse » entame Patrice Lefebvre. « Parallèlement, la ville a adopté un plan de gestion durable, le plan ecofirst, avec comme première action symbolique la plantation de vergers à haute tige dans les couloirs créés par la rénovation de la ligne à haute tension dénommée « boucle de l’Est », avec la participation des élèves des écoles communales » poursuit Patrice Lefebre. Le fil rouge de ces initiatives est clairement la réflexion sur la recherche du juste équilibre entre la préservation des forêts et leur rôle socio-récréatif. Et à cet égard, les autorités communales n’ont de cesse de se soucier du bien-être des Stavelotains.
« Un premier axe de participation citoyenne est l’organisation de classes en forêt, pour stimuler l’observation et la découverte, et la création d’un sentier didactique par les enfants eux-mêmes. En guise d’incitant à des projets concrets de préservation et de durabilité, des budgets participatifs ont été constitués pour mettre en place des potagers collectifs, des activités de micro-ferme pédagogique, la création d’un parcours forestier adapté aux personnes à besoins spécifiques, le balisage d’une promenade didactique avec panneaux explicatifs de la faune et de la flore, à proximité du centre-ville à l’intention des écoles locales » résume notre interlocuteur.
D’autres actions sont également en cours. Parmi les appels à projets retenus, certains concernent la création de prairies fleuries. Un appel à projet récent vise à sensibiliser les apiculteurs à la lutte contre le frelon asiatique. Un autre projet vise à solliciter l’aide des habitants pour dresser une liste des arbres remarquables afin de les protéger. « Un dernier projet en cours concerne la rénovation du site des étangs, à deux ou trois cents mètres du centre historique de Stavelot. Ce site, d’un grand intérêt biologique en raison de sa flore exceptionnelle et de l’importante population d’oiseaux migrateurs et sédentaires, creusé dans la roche par l’Amblève, couvre deux hectares et a longtemps servi à l’industrie de la tannerie. Acquis par la ville en 2013, il fait l’objet d’une réhabilitation. Une fois nettoyé, ce sera au tour de l’opération de curage. Dans une étape ultérieure, le but est de créer un parcours didactique avec un observatoire à destination de la jeunesse et des touristes » confie Patrice Lefebvre en guise de conclusion.