Un entretien semestriel est essentiel
Le soleil se montre à nouveau plus souvent et les fleurs précoces ont déjà fait leur apparition. Il n’y a pas que le jardin classique qui a besoin d’attention en ce moment, les toitures végétalisées doivent également faire l’objet d’un entretien semestriel. En effet, une toiture végétalisée est aujourd’hui l’équivalent d’un jardin sur le toit. Et oui, même une toiture végétalisée extensive a besoin d’être entretenue.
En principe, une toiture végétalisée extensive nécessite peu d’entretien. Il n’est pas nécessaire de tondre ou d’élaguer, ni de monter sur le toit chaque semaine ou chaque mois. Mais le faible entretien ne signifie pas l’absence d’entretien. Par exemple, le vent et les oiseaux peuvent entraîner une croissance indésirable sur le toit ou la verdure peut se développer à des endroits non souhaités. Vous n’échapperez donc pas à un entretien au printemps et avant la période hivernale.
Pour qu’une toiture végétalisée extensive soit prête pour le printemps, vous devez suivre cinq étapes, en principe.
Tout d’abord, vous vérifiez le système d’évacuation des eaux de pluie et éliminez toute pollution. En effet, un système de drainage efficace réduit le risque de dégâts des eaux dans la maison.
Ensuite, vous vérifiez que le toit ne contient pas de racines ou de semis indésirables. Par exemple, un oiseau qui dépose un gland sur le toit peut endommager la structure du toit. C’est pourquoi il convient d’éliminer toutes les espèces étrangères tous les six mois.
Dans une troisième étape, vous dégagez à nouveau toutes les bandes exemptes de végétation. Ces zones empêchent la végétation de pousser dans des endroits indésirables et dans vos installations, et servent également de retardateur de feu. Il s’agit notamment de la zone située le long des avant-toits et autour de la cheminée et des autres passages de toit et installations.
Quatrièmement, vous vérifiez que le toit ne présente pas d’ouvertures. Des périodes extrêmement humides, ou au contraire de longues périodes sèches, peuvent affecter la croissance des plantes, tout comme l’ombre supplémentaire d’un arbre très développé, par exemple. Si vous découvrez de nombreuses ouvertures lors de l’entretien de printemps, c’est le meilleur moment pour semer ou planter des boutures. D’ailleurs, en guise d’alternative, vous pouvez également déchirer un morceau de sedum et l’étaler sur les endroits dénudés.
Enfin, vous évaluez la croissance globale de la plantation et, si nécessaire, vous apportez une fertilisation supplémentaire avec un produit naturel tel que Pflanzenfit, spécialement développé par ZinCo.
Les étés extrêmement secs de ces dernières années ont amené plusieurs propriétaires et professionnels de l’environnement à se demander s’il fallait ou non arroser une toiture végétalisée extensive. Après tout, si les accotements et les pelouses jaunissent et brunissent partout, à quoi ressemble la végétation sur une toiture végétalisée ?
En principe, une toiture végétalisée extensive n’a pas besoin d’eau supplémentaire dans l’immédiat. Les toitures en sedum sont en effet très résistantes à la sécheresse et à la chaleur. Idéalement, le système de drainage est équipé d’un réservoir d’eau, et une grande quantité d’eau est également stockée dans la couche de substrat et dans les plantes grasses elles-mêmes. Même lorsque le réservoir d’eau de la structure du toit est entièrement épuisé, les plantes peuvent facilement subsister grâce à leurs propres réserves pendant deux semaines supplémentaires.
Très concrètement, une toiture en sedum PLUS peut ainsi rester 3 à 3,5 semaines sans arrosage en période de sécheresse. Ce n’est que si la sécheresse dure plus d’un mois que l’on peut choisir d’arroser le toit, de préférence avec de l’eau de pluie récupérée.
Si l’entretien d’une toiture végétalisée est relativement simple, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un travail en hauteur. Cela exige non seulement de la prudence, mais aussi et surtout des mesures de sécurité adéquates. Songez par exemple à la façon de monter sur le toit et d’en redescendre, et assurez-vous que vous disposez de dispositifs de protection des bords ou d’ancrage adéquats.