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Vers une gestion écologique des espaces verts en Wallonie
Thibaut Mottet

Vers une gestion écologique des espaces verts en Wallonie

Depuis le 1er juin 2019, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques est interdite sur l’ensemble des espaces publics wallons. Cette législation a pour objectif de limiter l’impact des pesticides sur l’environnement et sur la santé humaine. 

Notre asbl, Adalia 2.0, a pour mission d’accompagner les gestionnaires d’espaces verts vers des modes d’entretien respectueux de la nature et les conseiller sur les alternatives aux pesticides.

Comment les communes s’y prennent-elles ? Utiliser des machines de désherbage alternatif

Pour continuer à entretenir leurs espaces publics, les communes ont dû investir dans du matériel spécifique. Les services techniques communaux se sont donc tournés vers des machines de désherbage alternatif (thermiques ou mécaniques). En fonction des revêtements les plus souvent présents sur l’entité, le choix s’est porté soit sur des désherbeurs mécaniques de type herse ou rabot de piste pour l’entretien des surfaces en gravier ou en dolomie, soit sur des brosses mécaniques pour la gestion des trottoirs ou des filets d’eau. Les désherbeurs thermiques quant à eux  ont l’avantage de fonctionner sur tous les types de surfaces et sont recommandés pour des petites zones difficiles d’accès. 

Bien que certaines machines aient prouvé leur efficacité, le nombre de passages est assez élevé (entre 5 à 8 passages par an). 

Des actions simples et peu coûteuses.

Afin de réduire les frais d’entretien, il est vivement conseillé de mettre en place des actions préventives pour éviter de devoir désherber. Des actions simples comme la mise en place de géotextiles et/ou de paillage dans les parterres limitent l’apparition des adventices. Pour les herbes poussant entre les joints des pavés ou des klinkers, des matériaux existent afin d’éviter  l’apparition de ces herbes indésirables.

Enherber plutôt que désherber.

Les cimetières, lieux sensibles aux yeux des  citoyens font souvent l’objet de nombreuses discussions dans les administrations communales. En effet, dans ce lieu symbolique, il est difficile d’accepter un peu de végétation spontanée. Les  machines de désherbage alternatif ayant leurs limites, de plus en plus de communes se tournent vers la végétalisation des cimetières. Les allées sont ainsi engazonnées et du paillage et/ou des plantes couvre sols sont placés entre certaines tombes. Cela permet de limiter l’entretien du cimetière à de la tonte et de « noyer » les potentielles « mauvaises herbes » dans les allées enherbées. 

Limiter la tonte quand c’est possible

Les travaux de tonte demandent beaucoup de temps aux gestionnaires communaux. Dans certains espaces, une tonte « différenciée » (tondue à des fréquences et hauteurs variables) ou la mise en place d’une prairie fleurie permettent de limiter l’entretien. En plus d’être moins chronophage, cela favorise également le développement de la biodiversité. En effet, les plantes mellifères semées lors de la mise en place de la prairie fleurie fournissent gîtes et couverts aux insectes pollinisateurs. 

La tolérance à la végétation spontanée.

Les machines de désherbage n’ayant pas  la même efficacité que les produits phytos, les adventices risquent de réapparaître dans les espaces publics. Il faudra donc s’habituer à ce nouveau décor communal, bénéfique pour la biodiversité et votre santé.

Thibaut Mottet
Conseiller technique – professionnels
Adalia asbl

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