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D’un toit plat à un parc de toiture
Le parc de toiture verte qui vient d’être aménagé.

D’un toit plat à un parc de toiture

Un nouveau complexe d’appartements soumis aux normes environnementales strictes de Bruxelles Environnement vient d’être doté de trois toitures vertes d’une superficie totale de 760 m². Objectif des travaux : récupérer au moins 90 % de l’eau de pluie. Avantage supplémentaire : les résidents disposent à présent d’un parc de toiture, où ils peuvent profiter d’une grande biodiversité. Les différentes variétés d’arbres, les bulbes, les plantes vivaces, les buttes et la façade verte ont transformé le toit du parking du complexe d’appartements en un lieu de rencontres.  

« Tous les grands projets de rénovation et de nouvelles constructions qui sont entrepris à Bruxelles doivent satisfaire à des dispositions environnementales spécifiques », explique  Pierre Ghysbrecht, qui a créé l’entreprise Biotik, spécialisée dans les toitures vertes. « Le problème que posait le cas spécifique de ce complexe d’appartements, c’est qu’il n’y avait pas assez de surface de terrain autour des blocs résidentiels pour recueillir l’eau de pluie. D’où l’idée d’aménager trois toitures vertes : grâce à cette solution, on pourra tout de même récupérer 90 % de l’eau de pluie. » 

Une façade verte en devenir.

Trois toitures vertes

Les trois toitures vertes aménagées en haut de ce complexe d’appartements sont subdivisées en deux toitures vertes semi-intensives d’une superficie de 90 m² chacun et une grande toiture verte intensive d’une superficie de 540 m², que l’on appelle également parc de toiture. Toute cette surface de toiture verte contribue non seulement à l’évacuation de l’eau de pluie, mais améliore en outre l’isolation thermique et acoustique du complexe d’appartements. Elle permettra, de surcroît, d’éviter la formation d’îlots de chaleur durant les chaudes journées d’été. Enfin, grâce à la protection que lui offrent les plantes, le substrat et les couches techniques, le toit verra sa durée de vie multipliée par deux. 

Afin de récupérer le peu d’eau de pluie qui s’écoule encore du toit, une grande citerne a été installée. L’eau de pluie ainsi recueillie est utilisée pour arroser les toitures vertes et rincer les toilettes des appartements.  

Des buttes qui donnent l’impression d’être en pleine nature 

Le parc de toiture orienté nord-ouest est une oasis de verdure et de quiétude. C’est une sorte de retraite en pleine nature qui est ainsi proposée aux résidents. Un sentier conduit à la terrasse centrale au départ des deux cages d’escalier. En empruntant ce sentier, vous longerez les sept buttes, ainsi que quinze arbres dont la hauteur varie entre un et quatre mètres. Quatre variétés d’arbres ont été plantées en bordure du sentier : Cornus Mas, Mespilus Germanica, Cornus Sanguinea et Frangula Alnus.

Les buttes abritent par ailleurs neuf cents plantes vivaces ombreuses telles Euphorbia cyparissias, Origanum vulgare et Festuca arundinacea, grâce auxquelles le parc de toiture restera vert toute l’année. Et pour couronner le tout, 1 400 plantes à bulbes ont été plantées entre les sentiers et les buttes, et deux kilos de graines de fleurs indigènes ont été semées afin de stimuler la biodiversité. 

Pour verdir encore un peu plus le tableau, un mur vert a été aménagé sur le parc de toiture en tendant un filet d’alpinisme de trente mètres sur six et en y faisant pousser des plantes telles que Passiflora caerulea, Trachelospermum jasminoides, Clematis armandii et Clematis vitalba.

Les plantes sont encore très jeunes. La physionomie du parc de toiture va encore beaucoup changer dans les prochaines années.

L’aménagement d’un parc de toiture, un projet qui demande de la réflexion

« La réalisation de ces toitures vertes est un beau projet, tant sur le plan technique qu’écologique. C’est autre chose qu’aménager une toiture verte plate et la recouvrir de plantes ; il a fallu bien réfléchir à la construction, aux fonctionnalités et à la réalisation », souligne Pierre Ghysbrecht, qui ajoute que le plus dur a été de concevoir un système pour drainer l’eau. 

Biotik a finalement opté pour différentes couches, avec une membrane d’étanchéité résistante aux racines posée par des couvreurs. Un géotextile de 300g/m2 a été placé sur cette membrane afin de protéger le toit. Des disques de drainage et de rétention ont ensuite été installés et retiennent une partie de l’eau, l’autre partie étant drainée lentement. L’opération suivante a consisté à appliquer une couche de billes d’Argex, un géotextile qui se présente sous forme de couche filtrante destinée à éviter que les billes d’Argex se mélangent avec le substrat. Ce n’est qu’après toutes ces étapes que la couche supérieure, avec la végétation, les sentiers et la terrasse en graviers, a finalement pu être réalisée.

« Le projet a été finalisé en décembre 2023 et est donc encore très jeune. J’ai vraiment hâte de voir comment les choses vont évoluer au cours des prochaines années », conclut Pierre Ghysbrecht. 

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