Donnez une nouvelle vie aux arbres soumis à un stress

Une approche ciblée pour des résultats à long terme

Nous savons depuis longtemps que les forêts anciennes, comme la forêt amazonienne, sont les poumons de notre planète. Mais que chaque arbre individuel de notre petit pays belge est aussi un acteur central dans l’atténuation du réchauffement climatique et de tous ses effets négatifs ? Cette prise de conscience n’a commencé à se développer chez la plupart des gens qu’au cours des dernières décennies. Pourtant, l’entreprise de travail à façon De Ceuster a déjà trouvé une solution il y a vingt ans pour préserver notre capital vert, souvent séculaire. 

« Ce sont principalement les vieux arbres qui apportent une contribution importante, par exemple, au stockage du carbone, au refroidissement, à la qualité de l’air et à la capacité de drainage du sol », explique Andreas Popelier, bio-ingénieur et conseiller technique chez De Ceuster. « Autrefois, on n’hésitait pas à abattre un vieil arbre pour en planter un nouveau ailleurs, mais aujourd’hui on est devenu plus conscient du fait qu’on doit d’abord et avant tout protéger les spécimens existants, parfois centenaires. Comme les autres plantes, ces arbres souffrent de plus en plus des conditions météorologiques extrêmes dues au changement climatique, mais aussi de l’impact des activités humaines, telles que le compactage des sols, les dommages causés aux racines et l’excès de sel de déneigement. Ils ont donc besoin d’un peu d’aide. »

Bien que De Ceuster soit avant tout une entreprise de travail à façon, spécialisée dans l’horticulture, les parcs, les infrastructures et les terrains de sport et de loisirs, elle a également développé l’Oxyjet : une machine qui permet d’aérer le sol situé sous la projection de la couronne de l’arbre pour en améliorer la structure et qui injecte, lors de cette même opération, les nutriments nécessaires et un amendement de sol dans la zone racinaire. 

« Lorsqu’au cours de nos travaux, nous nous heurtons à un problème pour lequel aucune solution adéquate n’est encore disponible sur le marché, nous mettons les professionnels de notre propre atelier au travail », explique Andreas Popelier. « Dans le cas de l’Oxyjet, nous l’avons fait il y a vingt ans. Alors qu’à l’époque, une petite minorité seulement était consciente de l’importance de nos arbres et donc de l’intérêt du traitement, le sujet est devenu brûlant aujourd’hui. »

La machine et la méthode de travail elle-même ont très peu changé au cours des 20 dernières années, mais entre-temps, le régime de traitement a été optimisé.

« Aujourd’hui, nous offrons un traitement total composé de trois produits : un amendement de sol avec des biostimulants à base d’organismes bénéfiques du sol, des nutriments organiques riches en oligo-éléments et une solution qui neutralise les sels nocifs, de sorte qu’ils ne peuvent plus être absorbés par l’arbre. »

En outre, le réseau de canaux très ramifié, créé lors de l’aération du sol, va améliorer la gestion de l’air et de l’eau dans le sol. Pour maintenir cet effet drainant, les canaux peuvent être remplis de lave. « Nous le faisons surtout pour les sols très compactés, comme dans un parking. Mais aussi lorsqu’il n’y a pas d’arbres du tout, comme sur le terrain du Racing Genk, cette technique constitue une excellente solution de drainage. » 

Avec Oxyjet, De Ceuster vise une solution et une protection à long terme, applicables donc non seulement de manière curative mais aussi de manière préventive. 

« Le défi consiste toutefois à prouver cet effet positif de manière scientifique, ce qui est parfois difficile », admet Andreas Popelier. « C’est pourquoi nous avons lancé l’année dernière un projet de recherche avec le Laboratoire d’écologie végétale de la Faculté d’ingénierie des biosciences de l’Université de Gand à De Tuinen van Adegem. » 

Plus précisément, le projet consiste à surveiller la croissance et la santé de deux chênes et de deux noyers, dont l’un des deux a été traité avec Oxyjet, tandis que l’autre sert de témoin. La surveillance se fait non seulement par une évaluation visuelle, entre autres de la durée de la saison de végétation, de la croissance des feuilles, de la couleur et du nombre de jeunes rameaux, mais aussi à l’aide de capteurs spécialisés permettant de mesurer la croissance en diamètre et le flux de sève. 

« Lors de l’été 2021, nous avons déjà constaté des différences spectaculaires au niveau de la croissance en diamètre. Au mois de juillet, par exemple, la croissance en diamètre du chêne traité était de 33 % supérieure à celle du chêne non traité ; pour le noyer, la différence était même de 41 %. Et il faut noter que ce fut un été humide avec des températures modérées. Nous attendons donc avec impatience les résultats de l’été chaud et sec de 2022. Ils seront bientôt disponibles. »