Nichée au cœur de la vallée du Hain, la commune de Braine-l’Alleud compte plusieurs parcs et zones naturelles sur son territoire qui couvre quelque 50 kilomètres carrés. Autant de lieux privilégiés qui incitent à l’évasion et à la détente tout en profitant de la biodiversité locale. Et parmi ces lieux de rencontre et de promenade, le site du Paradis mérite qu’on s’y attarde… en compagnie de l’échevin de l’environnement, Henri Detandt.
Comme le souligne Henri Detandt, échevin de l’environnement, Braine-l’Alleud est une commune de quelque 40 000 habitants située dans le Brabant wallon qui gère et entretient environ 700 000 mètres carrés d’espaces verts. Citons, entre autres, le parc Bourdon, le parc du Cheneau et sa magnifique drève de frênes et de châtaigniers, le bois du Drape qui est une véritable zone de refuge pour la faune et la flore ou encore la partie wallonne du bois de Hal, très fréquenté au printemps au moment de la floraison des « jacinthes des bois » dont le superbe tapis bleu recouvre entièrement le sous-bois.
Pour illustrer la genèse du projet de création du site Paradis, notre interlocuteur commence par esquisser le contexte sous-jacent : « Le site du Paradis se situe à 5 minutes à pied de l’hypercentre de la ville. Dès les années 2000, la commune avait exprimé le souhait de construire un lac d’agrément. Mais cette demande n’a pas été validée par les autorisations nécessaires. Toutefois, après les inondations chroniques dans la Vallée du Hain au début des années 2010, le pas a été franchi et le projet de construction d’un bassin d’orage a été avalisé ».
« La première fonctionnalité du projet était donc d’implanter un bassin d’orage sur cette zone marécageuse. Dans une seconde fonctionnalité, la volonté était de conserver un plan d’eau toute l’année, d’aménager en quelque sorte un lac de loisirs accessible aux promeneurs et aux cyclistes. Le site rencontre aussi une troisième fonctionnalité, à savoir accueillir en toute tranquillité la faune et la flore dans une zone réservée mais non exclusive » poursuit Henri Detandt.
Le site du Paradis, aussi appelé Parc du Paradis, couvre un peu plus de 25 hectares. Le plan d’eau ou « lac » occupe 5 hectares et peut collecter jusqu’à 100 000 mètres cubes. « Pour être totalement précis, le plan d’eau est constitué de deux bassins, un bassin de retenue et un bassin indépendant, tous deux alimentés par des sources. Une vanne installée au petit pont retient l’eau et la déverse dans le lac de 5 ha. En aval, l’eau retourne dans le Hain mais avec un débit réduit. En bordure du bassin principal sont aménagées des zones boisées et des zones d’intérêt écologique réservées aux différentes espèces d’oiseaux migrateurs » commente l’échevin. « A ce jour, le bassin d’orage a donné totale satisfaction. A plusieurs reprises, il a parfaitement joué son rôle et retenu peut-être 20 000 mètres cubes à chaque fois » précise-t-il.
Dans une phase ultérieure, une nouvelle piscine a été implantée sur le site. Avec discrétion. « La piscine est semi-enterrée au nord et ouverte au sud. Elle répond aux normes actuelles et fonctionne avec une consommation d’énergie minimaliste. Pas de panneaux solaires sur le toit mais plutôt une toiture végétalisée. Le taux de fréquentation de la piscine et de sa cafétaria est très bon. En été, les 150 places de parking réservées aux visiteurs particuliers sont presque toutes occupées. Et notre piscine est aussi la première de Wallonie en ce qui concerne l’accès aux personnes à mobilité réduite » confie Henri Detandt. Signalons également l’aménagement d’un parc canin fermé dans le prolongement de la piscine et la politique de plantation d’arbres selon le principe « 1 enfant, 1 arbre » .
Le projet a été complété au fur et à mesure par d’autres installations et équipements divers. Tel l’Espace Mariage qui séduit les futurs mariés désireux de vivre l’expérience d’un mariage en plein air, avec vue sur le clocher de Saint-Etienne et l’hôtel de ville. Telles les deux aires de jeux aménagées avec des jeux en bois de qualité. Tel le petit lac de pêcheurs, avec sa cafétaria et son parking.
Et toujours dans cette même optique visant à concilier la préservation de la nature avec le bien-être humain, l’éclairage installé recourt à un réseau indépendant d’Ores et des luminaires LED non standards, positionnés moins hauts, le long d’une partie du cheminement pédestre, avec extinction programmée de 22h30 à 6 heures du matin. « Comme je l’ai dit, en été, il y a foule dans le parc Paradis. Mais la propreté est de rigueur. Tout est fait en sorte pour que le site reste propre, sept jours sur sept. Le ramassage des poubelles est même prévu le dimanche » précise notre interlocuteur.