Comment garder votre laurier beau et sain

Conseils de soins de la spécialiste Marian Maenhoudt

Le laurier est une plante belle et durable. Moyennant des soins et un entretien appropriés, il conservera sa beauté pendant de nombreuses années. Laurica-Plants/Lauretum de Jabbeke est spécialisé depuis des années dans la culture du laurier. Chaque plante qui quitte l’entreprise porte le label de qualité orange, très reconnaissable. Marian Maenhoudt donne quelques conseils de soin pour des résultats optimaux.

Une taille régulière assure des plantes pleines et compactes. La taille manuelle avec un sécateur donne les meilleurs résultats. Les spécimens plus grands peuvent également être taillés avec un taille-haie. La taille doit être effectuée deux fois par an, au début de l’été et pendant la période hivernale.

La taille estivale a pour but de conserver la belle forme de la plante. Pour les plantes un peu plus âgées (de 4 à 5 ans), il est préférable de tailler les pousses les plus fortes avant juillet. Plus la pousse est forte, plus elle peut être taillée courte et plus elle repoussera avec vigueur par la suite. Une taille judicieuse permet d’obtenir une forme de plante pleine et compacte.

La taille hivernale ou taille de mise en forme s’effectue de préférence entre novembre et mars. Il est important ici d’équilibrer la plante et de rectifier la forme sphérique ou pyramidale. Il est important de ne laisser la plante croître que de quelques centimètres de diamètre chaque année. Une forme compacte aide la plante à mieux résister à la pluie et au vent.

La taille, surtout celle des jeunes plantes, peut se faire « à l’œil ». Pour les spécimens plus âgés et plus grands, il est plus facile d’utiliser un gabarit ou un cordon de mesure à cette fin.

Le laurier peut être rempoté toute l’année, mais le mois de septembre est la période idéale. À partir de ce moment, la plante entre progressivement en hibernation. Cependant, le système racinaire est encore assez actif à ce moment-là, de sorte que le nouveau sol est encore partiellement enraciné avant l’hiver. 

Au cours des premières années, il est préférable de rempoter un laurier chaque année. Avec le temps, cela peut être fait tous les deux ans. Pour les plantes de plus de dix ans, un rempotage tous les quatre à cinq ans est suffisant. Les spécimens de plus de cinquante ans peuvent être rempotés tous les dix à quinze ans. Les racines ne doivent jamais être taillées lors du rempotage !

Pour les rempotages successifs, utilisez un récipient de plus en plus grand, perforé au fond et éventuellement recouvert d’une couche d’argex ou de lave, pour un drainage optimal. Une bordure d’arrosage de deux à trois centimètres tout autour est importante pour obtenir un apport d’eau suffisant à chaque arrosage.

Pour remplir le pot, il est préférable d’utiliser du terreau pour plantes d’orangerie, pré-fertilisé et mélangé à de l’argile. Cela garantit une rétention d’eau optimale en tant que tampon.

Cet engrais organique à action prolongée et à forte teneur en azote garantit des plantes saines, une croissance vigoureuse et une belle couleur verte des feuilles. Des engrais spéciaux à la composition appropriée sont disponibles dans le commerce. L’idéal est de fertiliser deux fois par an : une fois en avril-mai et une seconde fois en juillet-août. C’est à ce moment-là que la plante se développe le plus rapidement et qu’elle a besoin d’un apport supplémentaire d’engrais. La quantité d’engrais dépend de la taille du pot et de l’âge de la plante.

Étant donné que les plantes en pot absorbent moins d’eau de pluie que les spécimens en pleine terre, un arrosage régulier est nécessaire. La quantité et la fréquence d’arrosage dépendent de la taille du pot, de l’emplacement et de la saison. Arrosez toujours par le haut et évitez tout excès d’eau dans le pot ou la coupelle, car cela peut entraîner la pourriture des racines.

De mars au plein été, l’arrosage peut être augmenté progressivement. Pendant les jours les plus chauds de l’été, la plante a besoin de beaucoup d’eau. A partir de septembre, l’arrosage peut être réduit. En hiver, lorsque la plante est en dormance, la motte peut devenir plus sèche, mais certainement pas complètement.

Malgré les meilleurs soins, un laurier peut toujours être la proie de maladies et de parasites. La cochenille sur la face inférieure des feuilles, avec la moisissure noire typique (fumagine) peuvent être combattues avec un savon naturel à base de mousse, éventuellement suivi d’un traitement insecticide contre les cochenilles.

Le puceron du laurier se reconnaît aux petits points blancs sur les feuilles (frisées). Enlevez toujours les feuilles infestées et utilisez un insecticide contre le puceron du laurier si nécessaire.

Le laurier peut survivre sans problème à des températures légèrement glaciales (jusqu’à -5°C). En cas de gelée plus forte, il est préférable d’hiverner les plantes dans un garage non chauffé mais à l’abri du gel ou dans une orangerie. Les plantes laissées à l’extérieur doivent être protégées en enveloppant la tige et la racine avec un matériau respirant (molleton, jute, vieille couverture…). N’oubliez pas d’arroser de temps en temps, même en hiver. Après la période de la pire gelée nocturne, les plantes peuvent à nouveau sortir à partir de mars.