Le nouveau parc urbain reconnecte citoyens et visiteurs à la nature

Pionnière du zéro phyto dès 2014, l’entité de Dour poursuit au quotidien ses efforts visant à préserver, conserver et embellir ses espaces verts : mise en place de projets de végétalisation, tonte différenciée, sensibilisation citoyenne à la biodiversité, aménagement de prairies fleuries, réhabilitation de sites désaffectés…  Actuellement, c’est un important projet de parc urbain dans le centre de la ville qui entre dans sa dernière phase de développement.

A quelques 200 mètres de la grand-place de Dour se trouvait une prairie de deux hectares pour laquelle un promoteur immobilier avait soumis un projet de construction de 17 logements. Mais au final, le Collège Communal n’y donnera pas suite, notamment dans le souci de préserver les arbres remarquables (deux chênes et deux frênes) existants.  Dès lors, la parcelle qui couvre les prairies jouxtant le sentier Plantis Jacquette a été mise en vente et acquise en 2022 par la commune.

Entre-temps, la commune de Dour avait été retenue en novembre 2021 dans le cadre de l’appel à projet « Création de parc en milieu urbain » initié par la Région wallonne.  L’octroi de subsides imposait de respecter une stricte procédure lors de la conception du projet, visant à vérifier notamment l’adéquation du projet avec les diverses thématiques liées à l’aménagement du territoire, telles que la biodiversité ou l’intégration paysagère.

Le projet de parc urbain prend forme

« Sur base d’une participation citoyenne, nous avons élaboré un projet en collaboration avec divers partenaires dont le Parc Naturel des Hauts-Pays et le bureau d’études Arpayge afin de répondre aux attentes citoyennes et aux bonnes pratiques en matière de maillage écologique, d’amélioration de la biodiversité, de lutte contre les îlots de chaleur et d’intégration paysagère » entame Dominique Colmant, conseiller en environnement à la Ville de Dour.

« Le parc sera dépourvu de tout aménagement superflu (pas d’éclairage, pas de gaz, pas d’eau et pas d’électricité). Les eaux de pluie seront gérées par le biais d’une infiltration naturelle. La volonté de la commune est de réhabiliter cette dernière zone verte du centre en une véritable zone naturelle dans laquelle les citoyens et les visiteurs pourront se reconnecter avec la nature » confie Dominique Colmant.

Les principaux axes suivis

Comme relevé, les deux chênes et les deux frênes existants seront conservés et mis en valeur. Des chemins et sentiers permettront de se promener à travers les différentes espaces du parc. Un verger de haute tige conservatoire composé d’arbres fruitiers de variétés anciennes et locales sera aménagé, tout comme une mare didactique, une aire de jeux, des terrains de pétanque, une aire de fitness. Ajoutons également de petits aménagements en faveur de la biodiversité (nichoirs, hôtels à insectes, etc.), des potagers partagés, la plantation de 36 arbres de haute tige, de 558 plants de haies, de parterres d’arbustes et de plantes vivaces ainsi que la mise en place de quelque 4 895 mètres carrés de prairies fleuries.  Et pour être exhaustif, il convient de mentionner l’installation de mobilier urbain (bancs, tables de pique-nique), les zones d’écopâturage fermées par des passages canadiens et une noue paysagère surplombée par un ponton en caillebotis.

Une équipe toujours en action

En pleine saison, c’est une équipe de quelque 25 personnes (ouvriers communaux et saisonniers) qui s’attèle à la tâche. François Bierbuyck, chef d’équipe environnement et espace vert : « Le travail ne manque certes pas.  Nous avons mis en place une stratégie de fauchage tardif des bords de route, avec un passage quatre fois par an plus un fauchage complet.  Tous les cimetières de l’entité douroise (les cinq anciennes communes fusionnées) sont désormais végétalisés.  Nous faisons de la gestion différenciée, nous entretenons la partie du circuit RAVeL sur notre territoire et nous plantons aussi des haies le long des pistes cyclables ».  Sans compter les actions de sensibilisation citoyenne, comme la récente réhabilitation du site des Wallants qui est devenu un centre d’éducation à l’environnement, avec un rucher didactique, une mare, des prairies fleuries…

Précédemment, c’est un autre site abandonné qui a fait l’objet d’une jolie réhabilitation. Car en 2017, le site du Belvédère, un ancien site de charbonnage, a été complètement réhabilité pour retrouver son lustre d’antan. Ainsi, il a pu récupérer son bassin de nage dont l’eau est désormais filtrée naturellement par les plantes et les roches, ses deux terrains de tennis et également sa Tour (la Tour Malakoff) occupée par un commerce de restauration accessible aux promeneurs.