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La Ville de Namur se mobilise pour pérenniser et amplifier ses magnifiques espaces verts
8 chênes pédonculés (Quercus Robur) âgés entre 8 et 10 ans – Transplantés sur le site du Grognon – Décembre 2020.

La Ville de Namur se mobilise pour pérenniser et amplifier ses magnifiques espaces verts

Face aux enjeux du réchauffement climatique et à la perte vertigineuse de la biodiversité, le service Nature et Espaces verts s’investit au quotidien pour conserver et renforcer la couverture végétale sur le territoire de la ville.  De nombreuses initiatives visent à protéger ce précieux patrimoine, telles la politique du zéro phytosanitaire, l’aménagement de parcs fleuris, le fauchage tardif ou encore la revalorisation d’anciennes variétés horticoles. Mais depuis le début de la législature actuelle, la démarche va plus loin, encore plus loin, bien plus loin. Charlotte Mouget, Echevine de la Transition écologique, nous esquisse les grands axes de la politique verte de sa jolie ville.

Le plan de végétalisation transversal coordonné

En collaboration avec tous les départements de la ville, un plan de végétalisation transversal a été rédigé. Il a pour but de canaliser toutes les étapes qui mènent à la mise sur pied d’une stratégie détaillée de conservation et d’amélioration de la part de couverture végétale. Pour bien protéger, il faut bien connaître. C’est ainsi qu’une cartographie complète des espaces verts est en cours de réalisation. L’état sanitaire de chaque arbre est relevé et sauvegardé dans une base de données directement reliée à un outil cartographique, accompagné de toutes les informations nécessaires pour bien anticiper les futures actions de préservation et éviter les abattages inutiles.

Une vigilance accrue 

Face aux demandes d’extension, de modification ou de construction sur un domaine privé, la Ville de Namur fait preuve de vigilance. Lorsqu’il y a un impact sur la végétation, les demandes de permis sont analysées avec la plus grande attention par les agents du Service Nature et Espaces verts.  Leurs avis, s’ils sont favorables, sont systématiquement assortis de conditions afin de compenser (a minima un arbre pour un arbre), voire d’augmenter, le couvert végétal. C’est d’ailleurs inscrit dans son plan stratégique transversal soumis à l’autorité de tutelle. Ces avis comprennent également à présent des recommandations formelles quant à la préservation de la végétation existante sur le futur chantier. Le non-respect des prescriptions imposées peut entraîner la suspension du dit-chantier. Et chaque nouveau projet immobilier d’envergure a l’obligation de réserver au moins 10% de sa superficie à la création d’espaces verts.  La ville a d’ailleurs imposé que deux projets d’envergure à venir s’inscrivent dans une logique de « parc habité ».

Plantation de 3.500 plants de mélèzes et pins sylvestres- Bois de Naninne – Automne 2020.

Se réapproprier l’espace public 

Le cœur historique de la ville est en partie inaccessible aux voitures. Aussi la ville réfléchit à l’extension du piétonnier dans le centre-ville. Celle-ci passera par une requalification des espaces et par la plantation d’arbres notamment. Toutefois, le sous-sol contient des impétrants (conduites d’eau sous pression, conduites de gaz…). Il s’agit d’une opération délicate.  Une cartographie des sous-sols est donc en cours d’élaboration pour éviter bien des tracas et des coûts. Elle permettra de recenser les sites potentiels susceptibles d’accueillir de nouvelles plantations d’arbres.  Toujours dans le centre-ville, Namur étant labélisée « ville fleurie », la réflexion pour agrémenter les bacs d’orangerie et autres parterres est évidemment guidée par l’aspect esthétique, mais la Ville a poussé le curseur plus loin afin d’augmenter le nombre d’essences indigènes et mellifères. 

En zone péri-urbaine et rurale, un recensement des vulnérabilités en cours de finalisation permettra d’adopter des mesures pour lutter contre les méfaits du dérèglement climatique. C’est ainsi qu’un projet d’aménagement de haies en zone agricole a pour objectif de dresser un barrage face aux inondations et aux coulées de boue.

Pré fleuri et fauchage tardif – Parc des Baseilles – Erpent – Mai 2020.

Le plan Canopée

Dix mille arbres seront plantés d’ici 2030, après analyse des besoins et des conditions idéales de plantation. Car il ne s’agit pas de planter au hasard mais de façon cohérente.  Dans la même optique, le plan d’aménagement forestier esquisse les grandes orientations visant à promouvoir une gestion durable des forêts, également sur une période de trente ans. Certains sites seront affectés en tant que réserves immuables. Précisons que pas moins de 3500 plants de mélèzes et de pins sylvestres ont été plantés en automne dernier et que le bilan 2020 de 380 arbres plantés pour 50 arbres abattus est sans conteste des plus favorables. 

Charlotte Mouget, Échevine de la Transition écologique Ville de Namur.

Deux projets-pilotes de parcs urbains

Le premier concerne le « quartier des casernes ». Le site accueillera 130 logements à proximité directe d’un parc ouvert au public de 3500 mètres carrés. Il comprendra des arbres de belle circonférence, une fontaine, des jardins en cœur d’îlot, des potagers collectifs et de l’agriculture urbaine en toiture et sera le cadre du premier marché couvert de Namur dédié aux producteurs locaux. 

Le second est dénommé provisoirement « parc des Dames Blanches », car il est situé dans la rue éponyme.  Ce projet phare est une véritable originalité en ce sens qu’il est co-conçu et co-dessiné par un panel de citoyens, sans intervention des mandataires politiques.  La Ville de Namur réaménagera un site de 7000 mètres carrés dans le centre-ville racheté à la Communauté française et les anciens bâtiments scolaires qui y sont érigés seront démolis. L’esquisse réalisée comporte une plaine de jeu, un kiosque, une fontaine sèche, une fontaine d’eau pour se désaltérer, un verger, une barrière naturelle.  

Les deux projets devraient être finalisés en 2024.  C’est une évidence, Namur se veut ville fleurie et arborée, et tout est réellement mis en œuvre pour concrétiser ses ambitions écologiques.  Visiter la ville et ses nombreux espaces verts est et restera une agréable bouffée d’oxygène pour se ressourcer et se revitaliser au contact de la nature et d’une urbanisation plus verte.  

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